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Bahrain
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Art et culture


Bahreïn regorge de passionnants musées et sites archéologiques, mais les expositions consacrées à l'art local et les représentations théâtrales sont rares.

Ne manquez pas le National Museum de Manama. Ce musée offre un aperçu de l'histoire de Bahreïn de l'âge de pierre (de 5000 à 3200 avant JC) à nos jours. Les halls et galeries sont les suivants:

  • le hall des dinosaures;
  • la galerie de Dilmoun, avec des informations sur les techniques archéologiques et une belle exposition sur le temple de Barbar;
  • la galerie des costumes et des traditions;
  • la galerie du commerce et de l'artisanat traditionnels;
  • la galerie de Tylos et de l'Islam, avec une exposition passionnante sur les qanats, canaux d'irrigation souterrains;
  • des documents et des manuscrits;
  • le hall des sépultures offrant des informations détaillées sur les 85 000 tumulus de Bahreïn qui datent d'une période comprise entre 2800 avant JC à 700 après JC.

A l'Heritage Center, construit à Manama en 1937 pour accueillir le siège de la cour de justice, vous pourrez voir un canoë ancien, une maquette de boutre, une reconstitution de diwan (lieu de réunion traditionnel), la haute cour de justice ainsi que des expositions sur la pêche des perles, la navigation, la fauconnerie, les instruments de musique, les armes anciennes, les jeux, la médecine et les costumes traditionnels. Le centre renferme aussi d'importantes archives photographiques.

L'Oil Museum, musée consacré à la découverte du pétrole à Bahreïn en 1932, abrite des expositions de photos anciennes et de matériel de forage, sans oublier la maquette animée d'une plate-forme pétrolière.

Beit Al-Qur'an (la maison du Coran), à Manama, abrite une mosquée, une bibliothèque, un musée et un centre d'études; on doit y observer le code vestimentaire musulman. La grande collection de Corans, manuscrits et sculptures sur bois offre un excellent aperçu de l'évolution de la calligraphie islamique à travers les âges. On y trouve aussi une petite mosquée, une collection d'astrolabes (instruments astronomiques du Moyen Age) et une salle consacrée à l'éclairage.

La mosquée la plus ancienne de Bahreïn est la mosquée Suq Al-Khamis, à l'ouest de Manama. Certaines parties de son architecture datent du 7ème ou du 8ème siècle, mais la majeure partie de l'édifice remonte probablement au 11ème siècle. Elle fut reconstruite à deux reprises, au 14ème et au 15ème siècle, date à laquelle ses deux superbes minarets furent ajoutés. Hormis les minarets, la mosquée est en ruine.

Les fouilles du site de Qal'at Al-Bahrain, qu'on appelle aussi le fort de Bahreïn ou le fort portugais, furent entamées en 1953. Elles ont permis la mise au jour de sept niveaux de constructions, les plus anciennes remontant à environ 5 000 ans. Le niveau le plus récent correspond aux ruines d'une forteresse portugaise du 16ème siècle qui fut construite sur les vestiges des constructions précédentes. La partie la plus ancienne du site est une portion de fortifications d'une ville construite 2 000 ans avant JC.

Le temple de Barbar est un ensemble de trois temples datant des deuxième et troisième millénaires avant JC; ils sont presque entièrement composés de pierres calcaires provenant de l'île de Jiddah. Compte tenu de la présence d'un puits sacré, on pense que les temples étaient peut-être dédiés à Enki, "dieu de la sagesse et de l'eau douce souterraine".

Les sépultures d'A'ali sont les plus remarquables des 85 000 tumulus de Bahreïn. Ce sont aussi les plus grands: ils mesurent 12 à 15 mètres de haut et jusqu'à 45 mètres de diamètre.

Bait Scheik Isa Bin Ali et Bait Seyadi sont deux maisons traditionnelles restaurées qui datent d'avant l'époque du pétrole. Bait Scheik Isa Bin Ali, construite vers 1800, fut un peu plus tard achetée par Cheikh Isa Bin Ali qui fut l'émir de Bahreïn de 1869 à 1932. La visite est surtout intéressante parce qu'il est possible de s'asseoir sous une tour de ventilation. Les tours de ventilation, ou barjeel, sont des systèmes de climatisation uniques au Golfe. La maison de Bait Seyadi est plus petite et moins bien restaurée. Cette ancienne demeure d'un marchand de perles du 19ème siècle abrite une majlis, ou salle de réunion, aux proportions parfaites, avec des vitraux, des panneaux sculptés et des plafonds aux ornements de couleurs vives.

Qal'at Abu Mahir est un petit fort qui se trouvait autrefois sur une île, mais qui est désormais rattaché à l'île de Muharrak compte tenu de l'assèchement des terrains. Datant du 16ème siècle, il fut ensuite plusieurs fois transformé. Qal'at Arad, ou fort d'Arad, date également du 16ème siècle, mais ce qu'il en reste aujourd'hui remonte à l'occupation omanaise de Bahreïn. Certaines parties du fort ont été joliment restaurées et le site accueille souvent des concerts.

Le musée de Rashid Al-Oraifi, musée le plus récent de Bahreïn qui a ouvert ses portes en 1994, abrite des œuvres de l'artiste qui en est le propriétaire. Les peintures composées de plusieurs couches d'huile sont intéressantes et on y trouve un magasin vendant de l'argenterie et des estampes.

Les représentations théâtrales modernes sont rares. Les hôtels cinq étoiles invitent souvent des compagnies théâtrales anglaises et des stars du rock arabes ou occidentales se produisent également de temps à autre.

Gastronomie et boissons


Spécialités locales:
Différentes cuisines sont représentées à Bahreïn: arabe, européenne, indienne, chinoise, japonaise, libanaise, américaine, etc. La cuisine arabe est généralement épicée et très parfumée. L'agneau est la viande principale, suivie du poulet, de la dinde et du canard (mais il n'y a pas de porc!). Diverses salades et sauces sont aussi disponibles.

Peu de restaurants proposent des plats traditionnels de Bahreïn. Pour découvrir la cuisine locale, les visiteurs n'ont souvent pas d'autre choix que de se faire inviter chez des Bahreïnis. Les aliments de base sont le poisson, le riz, les fruits, les dattes, le khubz (pain non levé) et les produits laitiers comme le yaourt, le fromage blanc et le fromage frais (labneh).

Les plats traditionnels sont:

  • le machbous - poulet, riz, pois chiches, lentilles et citron séché;
  • l'arish - blé pilé en purée et mélangé avec de la viande et des épices;
  • le jareesh - céréales mélangées avec de l'oignon, de l'ail, de la purée de tomates et de l'agneau épicé;
  • le mahama - riz sucré servi avec du poisson;
  • les kebabs ou tikka;
  • le harissah - maïs et viande écrasés, mijotés, écrasés de nouveau et servis avec du beurre clarifié.

Les plats au curry de Bahreïn sont assez relevés et aromatisés à la cardamome, à la cannelle, au safran et au citron vert. Lors des grandes occasions, on prépare un mouton entier rôti à la broche, farci de riz, de noix, de raisins secs, d'épices et de pommes de terre (dans les familles très riches, le mouton est farci avec du poulet qui est à son tour farci avec des œufs).

Les pâtisseries traditionnelles sont:

  • les rhua'ash - petits gâteaux triangulaires avec des dattes, des noix et des raisins secs pilés;
  • l'asalia - pâte feuilletée recouverte d'une sauce à base de miel;
  • les crêpes de Bahreïn.

Les boissons les plus fréquentes sont le thé ou le café arabe, l'arak (alcool de raisin parfumé à l'anis) et la bière. La vente d'alcool n'est pas encouragée, mais les non-musulmans peuvent en trouver dans les boîtes de nuit, dans les bons restaurants et dans les hôtels de luxe, sauf pendant le ramadan. Le café arabe est parfumé à la cardamome, ce qui lui donne une couleur verte ou brune verdâtre. Il est servi dans de toutes petites tasses sans anses qui ne contiennent que quelques gorgées. Dans les régions rurales, il peut être très amer. Le café turc est plus répandu dans les villes. Très dense et fort, il est généralement servi avec un peu de sucre (mazboot). Vous pouvez demander qu'on vous le serve avec beaucoup de sucre (khafeef), peu de sucre (areeha) ou sans sucre (saada), ce dernier n'étant pas recommandé pour les personnes habituées au café occidental. Parmi les autres boissons traditionnelles figurent le kamar al-din (à base d'abricots) et un yaourt liquide, salé ou sucré.

Restaurants:
Les restaurants les plus fréquentés sont les restaurants arabes, chinois, indiens, européens, italiens et libanais, mais on trouve aussi des établissements philippins, espagnols, mexicains, américains, turcs et thaïlandais. Les restaurants indiens et pakistanais sont en général les moins chers. Beaucoup de restaurants proposent des menus variés composés de hors-d'œuvre arabes ou libanais et de plats indiens, orientaux et occidentaux.

Il ne reste que très peu de cafés traditionnels à Manama, mais ceux qui subsistent encore sont facilement reconnaissables par le grand nombre d'hommes âgés qui s'assoient à l'extérieur, de petits verres à la main.

Heures des repas:

  • Petit déjeuner de 07h00 à 09h00
  • Déjeuner de 12h00 à 14h00
  • Dîner de 21h30 à minuit

Divertissements


Les animations nocturnes, qui sont rares à Bahreïn, se cantonnent aux bars et aux salons des grands hôtels. La plupart des établissements proposent des soirées à thèmes variant d'un soir à l'autre.

Manama abrite quelques petits cinémas qui projettent surtout des films indiens. Le journal Gulf Daily News publie le programme des spectacles.

Sports


Les superbes eaux azures du Golfe permettent de pratiquer divers sports nautiques, comme la natation, la pêche, la plongée, le ski nautique et le parachute ascensionnel. Le pays est en outre idéal pour prendre des bains de soleil sur la plage. Al Jaza'ir, sur la côte sud-ouest, est la plus grande et la plus agréable plage publique; elle possède des bungalows à louer, des pavillons publics, des terrains de jeux et des aires de pique-nique. Le littoral est aussi découpé de criques et de petites baies près d'Az-Zallaq, sur la côte ouest, tandis que dans le nord-ouest, la plage de Subh qui est facilement accessible. Pour une somme modique, les visiteurs peuvent avoir accès à plusieurs clubs de plage, comme le Bahreïn Yacht Club et l'Al-Bandar Club.

Le parcours de golf de 18 trous d'Awali, entièrement recouvert de sable, accueille chaque année le championnat de golf de Bahreïn. Le golf de Sakhir, quant à lui, contraste avec le désert par son vaste parcours verdoyant. Les courses de chevaux et de chameaux sont aussi très populaires. L'Equestrian and Horse Racing Club (club équestre et hippique) se trouve à Awali. Les chevaux de Bahreïn sont depuis longtemps réputés et l'émir possède un des plus beaux haras de pur-sang arabes du désert.

Ceux qui préfèrent les activités moins touristiques peuvent monter au sommet du Jabel Dukhan, point culminant de Bahreïn (135 mètres). On l'appelle la "montagne de fumée" en raison de la brume qui l'entoure par temps chaud et humide. Son sommet offre une vue superbe sur la mer et sur le bassin central qui se caractérise par ses puits de pétrole et ses dunes parsemées d'arbres.

Le désert se prête à différents sports. Si vous possédez un 4x4 ou un VTT et une bonne musculature, vous pourrez vous amuser dans les grandes étendues vierges du désert. Les plus aventureux peuvent aussi partir en randonnée dans le désert, à condition d'emporter beaucoup d'eau, une carte et une boussole. Avec un peu de chance, vous découvrirez peut-être des tumulus ou des qanats (canaux souterrains).

Pour les moins sportifs, Funtasia propose diverses activités: jeux vidéo interactifs, tables de billard, hockey aérien, manèges pour enfants, jeux laser et simulations permettant par exemple de faire atterrir un chasseur à réaction sur un porte-avions ou de participer à un combat aérien. Au Busheri, à Al-Budayyi', vous trouverez aussi une piste de patinage, un bowling, des tables de billard et des salles vidéo.

Shopping


Bahreïn, comme la plupart des pays du Golfe, permet de faire de bonnes affaires.

Compte tenu de sa situation au cœur de la vieille ville, l'idéal est de visiter le souk de Manama à pied, car ses rues sont très étroites et sinueuses. La disposition des rues et la répartition des emplacements répondent encore aux règles traditionnelles. Le souk de l'or est particulièrement impressionnant une fois la nuit tombée, heure à laquelle les bijoux scintillent sous les spots. A l'ouest du souk de l'or, vous pouvez déambuler entre les échoppes de tissus, de tapis, de thobes (à porter en dehors des pays arabes), d'épices, de sandales, de pâtisseries, de noix et d'articles en aluminium. A première vue, vous aurez probablement l'impression qu'il n'y a rien d'intéressant dans le souk, mais si vous vous en donnez le temps, vous y découvrirez peut-être des trésors cachés. Le souk de Muharrak, moins moderne que celui de Manama, est donc plus intéressant et mérite qu'on prenne le temps de s'y attarder.

Au Bahrain Crafts Centre, le centre artisanal de Bahreïn, sur Isa Al-Kabeer, vous pourrez observer des artisans à l'ouvrage et acheter des objets locaux. Vous trouverez des poteries, du verre teinté, des étoffes, des bijoux traditionnels, des objets en bois, des maquettes de boutres traditionnels, des tapis et des tentures murales. Le papier est fabriqué à la main avec des feuilles de palmiers-dattiers selon une méthode traditionnelle et il ne contient aucun acide. Vous aurez peut-être la chance de trouver un narguilé, pipe à eau de Bahreïn composée d'un socle en poterie et d'un tuyau aux fils de soie bleus, verts et rouges sur fond noir.

Le magasin perse de Badran vend des antiquités et des objets artisanaux locaux, avec notamment des objets iraniens, indiens et chinois. Les spécialités sont les nappes imprimées d'Isfahan, en Iran, mais on trouve aussi des tapis d'Iran. L'antiquaire Ebrahim Abu Ahmed, dont une boutique se trouve près de Municipality Avenue et l'autre sur Exhibition Avenue, propose une large gamme d'objets: d'authentiques antiquités, des souvenirs modernes, des cafetières et des boîtes en bois iraniennes.

Les centres commerciaux sont les suivants: Yateem Centre, Bahrain Sheraton Commercial, GOSI Commercial Complex, Al Hadi Centre, Capital Centre et Kuwait Towers Shopping Centre.

Le village de Karbabad est renommé pour son art traditionnel du tressage et Bani Jamrah pour ses étoffes fabriquées avec des métiers à tisser complexes. C'est ici qu'on tisse depuis toujours les voiles aux couleurs vives, les vêtements des plongeurs et des pêcheurs ainsi que les tissus des abas de femmes (robes noires). Certains tisserands produisent également des étoffes noires, incrustées de fils orientaux de soie, d'argent ou d'or, si prisées qu'elles sont en grande partie exportées. Les broderies d'or et d'argent étaient autrefois utilisées pour orner le riche costume traditionnel des femmes de Bahreïn.

L'atelier des poteries les plus célèbres de Bahreïn se trouve dans le village d'A'ali. Comme à l'époque de l'empire de Dilmoun, les pots sont fabriqués avec de la terre glaise des collines de Rifaa, travaillés à la main et cuits sans être vernis. Les cafetières faites à la main sont particulièrement recherchées; on en trouve aussi au souk de Manama.

Parcs et réserves


Seule réserve de Bahreïn ouverte aux touristes, la réserve naturelle d'Al-'Areen, d'une superficie de 8 km², est consacrée à la protection et à la reproduction des espèces animales indigènes d'Arabie. Elle fut créée en 1979 par le prince héritier pour préserver l'oryx d'Arabie, animal extrêmement rare qui pourrait être à l'origine du mythe de la licorne, car lorsqu'on l'observe de profil, il semble n'avoir qu'une seule corne. Environ 50 000 arbres ont été plantés dans le parc où ont désormais élu domicile de nombreux oiseaux et autres espèces animales.
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