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Chypre
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Histoire  Economie  Population  Gouvernement  Langue  Religion  Conventions sociales

Histoire


La situation de Chypre dans la Méditerranée orientale est telle que l'île a toujours été envahie, conquise et colonisée par une succession de puissances mondiales. Les premiers colons connus vinrent à Chypre en radeau en provenance d'Asie Mineure pendant l'âge de pierre (de 7500 à 2500 avant JC). L'un des premiers groupes à exercer une importante influence culturelle fut celui des Mycéniens, du 14ème au 11ème siècle avant JC. A cette époque, des cités telles que Salamis, Kourion et Soli, semblables à celles de la Grèce ancienne, furent établies. Le travail du cuivre, du fer et les industries de la poterie étaient prospères. C'est à cette période que naquit le culte d'Aphrodite.

Dans les années qui suivirent, Chypre fut successivement contrôlée par les Phéniciens, les Assyriens, les Egyptiens, les Perses et les Romains. L'île prospéra ensuite sous le contrôle byzantin, fut pillée par les califes arabes, conquise par le Roi Richard Cœur de Lion pendant les croisades, puis vendue à la famille Lusignan qui la contrôla pendant 300 ans, jusqu'à ce que les Vénitiens l'annexent en 1489. Chypre fut ensuite sous le contrôle des Turcs pendant 300 ans, avant d'être cédée aux Britanniques qui gouvernèrent l'île de 1878 à 1960. L'influence britannique est encore très visible, depuis les chapiteaux des colonnes qui portent les monogrammes royaux jusqu'à l'utilisation répandue de l'anglais par les habitants de l'île. Pendant la domination britannique, la demande d'énosis, c'est-à-dire l'union avec la Grèce, commença à être formulée par la population chypriote grecque, ce qui naturellement alimenta les tensions avec la minorité chypriote turque de l'île. A partir de 1955, le conflit entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs dégénéra pratiquement en une guerre civile. L'année 1960 vit la naissance de la République de Chypre, indépendante et unitaire, avec l'archevêque Makarios à la tête d'un gouvernement comprenant les deux groupes ethniques. Cependant, il s'avéra impossible de mettre en œuvre la nouvelle constitution complexe de la république et la tentative d'intégration n'eut jamais réellement lieu. Les Chypriotes turcs commencèrent à se retirer dans des enclaves du nord de l'île. En 1964, la situation s'était détériorée au point qu'une force de maintien de la paix des Nations Unies fut déployée sur l'île, à la fois pour contrôler le conflit et pour encourager et faciliter les négociations.

En 1974, le Président Makarios fut renversé par un coup d'Etat mené par le gouvernement militaire grec de droite, ce qui causa de grands troubles dans le pays. Cinq jours après le coup d'Etat, les troupes turques envahirent l'île, prenant le contrôle du nord de l'île (37 % de sa superficie). En 1983, cette zone fut déclarée République turque du Nord de Chypre, bien que l'Etat ne fut pas encore reconnu par la communauté internationale, à l'exception de la Turquie.

Un grand nombre de tentatives de négociations encouragées par les Nations Unies, ainsi que plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité, ont jusqu'à ce jour échoué. A Chypre comme à l'étranger, on pense que la solution serait de créer un Etat fédéral avec deux zones et deux communes. Cependant, de nombreux différends demeurent quant aux détails d'un accord. De plus, l'amertume ressentie par les deux populations est encore très vive.

Récemment, la communauté internationale a redoublé ses efforts pour résoudre cette crise en nommant le négociateur de paix Richard Holbrooke, de Bosnie, en tant qu'envoyé spécial des Etats-Unis sur l'île.

Economie


Bien que le sud et le Nord de Chypre se soient bien remis des ravages causés par le conflit des années 1970, l'économie du Nord de Chypre a souffert à cause de son manque de reconnaissance internationale et la trop forte dépendance de son administration qui repose grandement sur l'aide financière de la Turquie. Le fossé qui existe entre les deux économies est évident, notamment dans le manque d'infrastructures du Nord de Chypre.

Les ressources naturelles de Chypre sont les pyrites, le cuivre, l'amiante, le gypse, le bois de charpente, le sel, le marbre, l'argile et les pigments issus de la terre. Le tourisme et le commerce constituent la plus grande part de l'économie, mais sont toutefois plus développés dans le sud. Les principales industries de Chypre sont les productions minière et chimique, la fabrication de machines non électriques, la confection de vêtements et de chaussures et la production de boissons et de ciment. Les principales récoltes agricoles sont les pommes de terre, les agrumes, les olives, le raisin, le blé, les melons, les fraises et la poudre de caroube. La plupart de ces récoltes est destinée à l'exportation.

Population


La population totale de Chypre s'élève à 735 000 habitants. Le sud compte environ 565 000 habitants, alors que le nord est peuplé d'environ 170 000 habitants. Environ 78 % des habitants sont chypriotes grecs et 18 % chypriotes turcs. Les Arméniens, Britanniques et autres groupes ethniques représentent les 4 % restants.

Gouvernement


La République de Chypre possède une économie de marché libre et un gouvernement démocratique multipartite. Le Président et les membres de la Chambre des Représentants sont élus pour cinq ans. Les suffrages sont à deux tours et le Président doit remporter la majorité absolue au second tour. Les principaux partis politiques du sud de Chypre sont le Parti communiste, Akel, le Parti socialiste, EDEK, le Parti démocratique et un parti de droite, le Rassemblement démocratique.

Le Nord de Chypre est gouverné par une administration chypriote turque autonome appuyée par les troupes turques. Depuis 1983, elle est connue sous le nom de République turque du Nord de Chypre. En 1985, une constitution fut adoptée et les premières élections eurent lieu. Pourtant, la République du nord n'est pas reconnue par la communauté internationale, à l'exception de la Turquie. Le Nord de Chypre possède un système parlementaire démocratique multipartite, avec 50 membres élus dont 10 nommés au Conseil des ministres. Les élections ont lieu tous les quatre ans.

Langue


Un dialecte grec est parlé par 80 % de la population, tandis que 18 % des habitants parlent le turc. Chypre ayant été jusqu'à récemment une colonie britannique, l'anglais reste largement parlé comme deuxième langue, notamment dans le sud. En fait, cela constitue une marque de sophistication et d'éducation que de parler anglais et, généralement, les Chypriotes répondront en anglais à un visiteur qui essaie de s'adresser à eux dans un grec ou un turc rudimentaire. Dans le sud, les étiquettes des produits alimentaires et les panneaux routiers sont imprimés à la fois en grec et en anglais. L'allemand et le français sont aussi parlés dans les principaux centres touristiques.

Religion


Dans le sud de Chypre, la plupart des habitants sont orthodoxes grecs, tandis que le nord turc de Chypre est à prédominance musulmane. Il existe également de petites communautés catholiques, maronites et arméniennes.

Conventions sociales


Les Chypriotes habitant dans les parties les plus rurales de l'île sont en général très amicaux et accueillants. Il n'est pas rare qu'ils vous demandent de vous joindre à eux pour prendre un café ou une boisson fraîche. Il est impoli de refuser. Lorsque vous êtes invité à un repas, il est recommandé d'apporter un petit cadeau pour les hôtes.

On doit montrer du respect pour les deux principales religions. Il est de rigueur de se couvrir les épaules et les jambes quand on entre dans un monastère. La même règle s'applique lorsque l'on pénètre dans les mosquées de Chypre. Il faut en outre retirer ses chaussures et les laisser à l'entrée.

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