La mosquée Suq Al-Khamis est la plus ancienne de Bahreïn. On la reconnaît facilement grâce à ses deux minarets. Suq Al-Khamis signifie "le marché du jeudi". Elle est ouverte de 07h00 à 14h00, du samedi au mercredi, et de 08h00 à 12h00, le jeudi et le vendredi. L'entrée est gratuite. Certaines parties de son architecture datent du 7ème ou du 8ème siècle et on pense que les fondations ont été construites en 692 après JC sur l'initiative du calife des Omeyyades, Omar Bin-Abdel Aziz, l'un des premiers califes musulmans.

Le parc Ain Adhari se trouve à quelques kilomètres au sud-ouest de Manama. Entourée de palmiers-dattiers, la piscine naturelle où l'on peut se baigner est alimentée par une source d'eau douce qui servait autrefois à l'irrigation les dattiers via un ancien canal. Le parc abrite un jardin ainsi qu'un parc d'attractions offrant un cadre paisible entre la ville et le désert.

Le village de Karbabad est renommé pour son art traditionnel du tressage. Les feuilles de palmiers sont tressées pour fabriquer des tapis, des cages et des poulaillers ainsi que des paniers multicolores.

Qal'at Al-Bahrain, qu'on appelle aussi le fort de Bahreïn ou le fort portugais, constitue le principal site archéologique de Bahreïn. Il se trouve à 5 kilomètres à l'ouest de Manama. Il est ouvert tous les jours du lever au coucher du soleil et l'entrée est gratuite. Les fouilles entamées en 1953 ont permis la mise au jour de sept niveaux de constructions, les plus anciennes remontant à environ 5 000 ans. Le niveau le plus récent correspond aux ruines d'une forteresse portugaise du 16ème siècle. La forteresse fut construite sur les vestiges des constructions précédentes. La partie la plus ancienne du site est une portion de fortifications d'une ville construite 2 000 ans avant JC.

Le temple de Barbar, un peu plus loin à l'ouest de Manama, est un ensemble de trois temples datant des deuxième et troisième millénaires avant JC; ils sont presque entièrement composés de pierres calcaires provenant de l'île de Jiddah. On y trouve de grandes similitudes avec les forts sumériens de la même époque. Compte tenu de la présence d'un puits sacré, on pense que les temples étaient peut-être dédiés à Enki, "dieu de la sagesse et de l'eau douce souterraine". Des perles de lapis-lazuli, des vases d'albâtre et deux statuettes en cuivre ont été retrouvés dans une fosse carrée bordée de pierres. L'entrée est gratuite.

Le temple d'Ad-Diraz, plus à l'ouest, est un petit temple souterrain datant du deuxième millénaire avant JC, mais plus jeune de quelques siècles que le temple de Barbar. Mis au jour en 1976, on y a découvert deux petites statues de taureaux agenouillés en pierre calcaire. L'entrée est gratuite et le temple est ouvert du lever au coucher du soleil.

Dans le village de Diraz, des artisans fabriquent des tapis en laine de moutons de Bahreïn. Les motifs allient dessins et calligraphie arabes.

Le village de Bani Jamrah, au nord-ouest de l'île, est renommé pour ses étoffes fabriquées avec des métiers à tisser complexes. C'est ici que l'on tisse depuis toujours les voiles aux couleurs vives, les vêtements des plongeurs et des pêcheurs ainsi que les tissus des abas de femmes. Certains tisserands produisent également des étoffes noires, incrustées de fils orientaux de soie, d'argent ou d'or, si prisées qu'elles sont en grande partie exportées. Les broderies d'or et d'argent étaient autrefois utilisées pour orner le riche costume traditionnel des femmes de Bahreïn. Les tisserands sont plus proches de la route principale que du village proprement dit, et les touristes ne sont pas les bienvenus dans le village. Les photos sont autorisées et des étoffes sont en vente.

Al-Budayyi', au bout de la route, est un petit village où les maisons en parpaing ont remplacé les huttes traditionnelles en terre et en bois. De là, on peut accéder à la plage, admirer le soleil, se coucher sur la mer et voir le pont de l'amitié qui relie l'île à l'Arabie Saoudite. La plage d'Abu-Subh se trouve un peu plus au nord.

La région située au sud d'Al-Budayyi' et d'Abu-Subh regorge de petits villages et de tumulus. On y trouve aussi les qanats, anciens canaux souterrains creusés pour atteindre la nappe phréatique et conduire l'eau jusqu'à la surface. Vous les trouverez en recherchant les conduites de ventilation, entourées de petits murs circulaires, qui permettent aussi l'accès aux canaux pour les travaux d'entretien.

Le pont de l'amitié, dont le projet vit le jour pendant le boom pétrolier du milieu des années 1970, fut inauguré en 1986. Long de 25 kilomètres, il relie Bahreïn à l'Arabie Saoudite. Les postes de douane et d'immigration se trouvent sur une île artificielle construite dans le détroit qui sépare Bahreïn du continent. Sur l'île, une tour abritant un restaurant offre une superbe vue panoramique. Le pont traverse aussi l'île d'Umm Nasan, réserve naturelle.

Les travaux de construction du pont de l'amitié et de la ville nouvelle de Hamed Town, sur la côte ouest, ont permis de découvrir des milliers de tumulus dont certains datent de l'âge du bronze. Des trésors (poteries, outils et squelettes) ont été exhumés et conservés jusqu'à l'ouverture d'un nouveau musée sur la route du Roi Faisal.

La maison d'Al-Jasra, située sur la côte ouest, au sud du pont de l'amitié, est la maison natale de Cheikh Issa Bin Salman al-Khalifa, l'ancien émir. Cette demeure, construite en 1907 avec des matériaux locaux comme le corail, le gypse et des troncs de palmiers, vit naître l'ancien émir en 1933. Elle est ouverte de 08h00 à 14h00, du samedi au mercredi, de 10h00 à 17h00, le jeudi, et de 15h00 à 19h00, le vendredi. L'entrée est gratuite. Près de la maison se trouve également un centre d'artisanat du gouvernement où des femmes tressent des paniers multicolores avec des feuilles de palmiers-dattiers.