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Histoire
Economie
Population
Gouvernement
Langue
Religion
Conventions sociales
Histoire
Les premiers habitants d'Antigua et Barbuda, et même de toutes les îles Sous-Le-Vent, furent les Ciboney. Ils y vivaient durant l'âge de pierre et étaient vraisemblablement des chasseurs et des agriculteurs. Plus tard, les îles furent colonisées par les Amérindiens nomades appelés Arawaks. Ils s'y réfugièrent pour fuir l'autre groupe d'Amérindiens présent dans les Caraïbes, le peuple belliqueux des Caraïbes. Les principales activités des Arawaks étaient la pêche, la culture et le commerce du manioc, du maïs, de la patate douce, du coton, de la goyave et du poivron. On a trouvé des vestiges de leur existence sur Antigua et Barbuda, où ils séjournèrent probablement du premier siècle après JC jusqu'au treizième siècle, lorsqu'ils furent finalement chassés par les Caraïbes en maraude, qui y restèrent environ jusqu'au dix-septième siècle. Aucun des deux peuples amérindiens d'origine n'a survécu jusqu'à nos jours. Ces îles furent ensuite découvertes par Christophe Colomb lors de son deuxième voyage, en 1493. Il leur donna le nom d'Antigua et Barbuda, qui sont les équivalents espagnols d'"ancien" et de "barbu". Les quelques siècles qui suivirent furent marqués par la rapide colonisation européenne au cours de laquelle les différents pays jouèrent des coudes pour prendre le contrôle des îles des Caraïbes. Les Britanniques s'installèrent à Antigua en 1632 et y établirent des plantations de tabac et de gingembre. Barbuda fut colonisée en 1674 par Sir Christopher Codrington, qui loua à bail toute l'île à la Couronne britannique et établit avec succès des plantations de sucre. Des ouvriers agricoles sous contrat furent envoyés aux colonies pour travailler, avec un contrat de cinq ans au bout duquel ils étaient libres d'acquérir et de cultiver une terre à eux. Pour renforcer la main-d'œuvre, quantités d'esclaves furent amenés par bateau, la plupart en provenance d'Afrique de l'ouest: au total, plus de dix millions d'esclaves furent déplacés vers les Amériques au cours de la période coloniale. L'histoire honteuse et tragique de l'esclavage en Amérique est bien connue, et les îles Sous-Le-Vent, gouvernées par les Britanniques, ne firent pas exception à la règle. Les conditions de l'esclavage étaient lamentables, et les esclaves qui se rebellaient, comme à Antigua, se heurtèrent à la répression brutale des planteurs. Vers la fin du 18ème siècle, l'Europe commença à s'opposer à l'esclavage à la suite des récits des outrages perpétrés dans le Nouveau monde. Les Britanniques cherchaient également une solution rapide aux "intérêts des Antilles" car les bénéfices tirés du sucre déclinaient du fait, notamment, d'une surexploitation du sol et d'une productivité réduite. Finalement, en 1834, la Grande-Bretagne bannit l'esclavage de ses colonies. A partir de là, certains esclaves continuèrent à travailler dans les plantations en tant que salariés, tandis que d'autres luttaient pour implanter des petites fermes de subsistance. Le 20ème siècle fut marqué par la lente accession à l'indépendance d'Antigua et Barbuda. La scène politique fut dominée par la personnalité de V.C. Bird, qui fut l'instrument de la création du parti travailliste d'Antigua (ALP: Antigua Labor Party). Ce parti politique a été le parti le plus souvent au pouvoir depuis 1981, date à laquelle Antigua et Barbuda ont acquis leur indépendance totale par rapport à la Grande-Bretagne. V.C. Bird a également été ministre en chef du pays ainsi que Premier ministre. Depuis 1994, le gouvernement est dirigé par son fils, V.C. Bird Jr.
Economie
Comme c'est le cas pour la plupart des îles Caraïbes, l'économie d'Antigua et Barbuda dépend essentiellement du tourisme. Les îles se sont tournées vers l'industrie du tourisme dans les années 1960, lorsque Antigua, notamment, devint célèbre grâce aux amateurs de croisières de Nouvelle-Angleterre. Le tourisme a été une aubaine mitigée pour le pays, apportant emplois et devises étrangères dans cette région pauvre et, en même temps, ayant des répercussions quelque peu néfastes sur la vie sociale et culturelle de l'île. Une grande part de l'activité économique se situe à Antigua. La population locale vit, pour la plupart, d'une petite exploitation de subsistance qui produit des légumes et qui possède du bétail. Parmi les autres sources de revenus importantes figurent les activités bancaires à l'étranger, l'industrie légère et la location de deux bases militaires américaines. Antigua est également le siège de la compagnie aérienne de charter des Caraïbes (LIAT). L'Etat d'Antigua et Barbuda est membre du bloc commercial des Caraïbes, le CARICOM. Le pays dépend dans une certaine mesure de l'aide étrangère pour financer ses projets de développement.
Population
Antigua et Barbuda possèdent à elles deux une population de 66 000 habitants. 1 500 d'entre eux vivent à Barbuda, les autres vivent à Antigua. Aucun des habitants d'Antigua et Barbuda ne descend du peuple des Caraïbes. La majorité des habitants de ces îles sont des descendants des esclaves noirs venus d'Afrique de l'ouest. Le reste de la population est composé d'Européens, d'Asiatiques de l'est et de métis.
Gouvernement
L'Etat d'Antigua et Barbuda est une république totalement indépendante ainsi qu'une démocratie multipartite. Le gouvernement est constitué d'un Parlement de dix-sept membres et d'un Sénat. Le chef du gouvernement actuel est le premier ministre V.C. Bird Jr. Le pays est membre du British Commonwealth et, à ce titre, possède un gouverneur général nommé par la Couronne.
Langue
A Antigua et Barbuda, la langue officielle et celle des affaires sont l'anglais. Les autochtones parlent un patois à base d'anglais.
Religion
La religion fait partie intégrante de la vie de la plupart des habitants d'Antigua et Barbuda. Les anciens esclaves ont apporté d'Afrique de l'ouest leurs croyances et leurs pratiques, notamment le culte des ancêtres et des esprits, qui s'accompagne de percussions, de danses, d'offrandes, de chants et de prières. Le christianisme était la religion des maîtres européens et la conversion était vivement encouragée par les colons et les propriétaires d'esclaves, peut-être, à l'origine, dans un but altruiste. Toutefois, ce fut surtout par la suite parce qu'un esclave converti était un esclave docile. Les religions africaines se pratiquaient clandestinement, mais les années passant, il y eut une fusion des religions. Bien que le christianisme soit encore la religion dominante, sa version caraïbe est très nettement africaine. De plus, beaucoup d'habitants de ces îles pratiquent encore la magie et le mysticisme, qui sont tous deux regroupés sous le terme obeah. Il s'agit là d'une pratique secrète, car l'obeah est illégal sur la majorité des îles. Parmi les sectes chrétiennes, l'Eglise anglicane est celle qui prédomine sur les îles. On trouve également des Catholiques, des Moraves, des Méthodistes et des Adventistes.
Conventions sociales
La tenue vestimentaire recommandée sur la plupart de ces îles est plutôt classique. Les tenues de plage sont réservées à la plage et aux stations balnéaires.
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